Conférence
Histoire de l’émigration italienne en France
Par Christian Di Scipio
Mercredi 15 janvier à 18h
Au Nautilus, 20 rue Jules Verne Perpignan
La conférence sera suivie d’un repas sur place préparé par le Nautilus pour partager un moment d’échanges et de convivialité au tarif de 10 euros comprenant une salade italienne, des lasagnes et un verre de vin.
Inscription avant le 10 janvier auprès de Leo 07 62 62 16 46 ou bbsardinia@gmail.com
Ancien professeur d’histoire, adhérent de la Dante Perpignan, Christian Di Scipio est journaliste et auteur de romans.
Histoire de l’immigration italienne en France
A la fin du XXe siècle, une idée reçue – mais était-elle vraiment fondée ? – disait qu’un Français sur sept comptait au moins un grand parent d’origine italienne. A bien y réfléchir au vu des chiffres de l’immigration italienne durant le siècle allant de l’indépendance italienne (1861) à 1961, cela n’a rien d’irréaliste.
La France a toujours exercé une attirance pour les Transalpins. D’abord en raison de la différence de niveau de vie entre les deux pays, mais aussi pour la proximité de la langue entre l’italien et le français, gage d’une adaptation rapide. C’est dans la deuxième moitié du XIXe siècle qu’une vague migratoire importante arrive de la Péninsule. Le travail ne manque pas en France : dans les mines, dans les usines, sur les chantiers et dans les champs.
Certes, les Italiens, issus très majoritairement des classes pauvres de leurs pays, sont parfois déconsidérés, voire moqués et affublés de noms dégradants comme, « Ritals », « Ours » ou « Macaronis ». Ce racisme primaire va déchainer une violence parfois meurtrière contre les Italiens à Marseille, à Aigues-Mortes, à Lyon et dans certaines localités du sud de la France, mais cela est resté un phénomène très exceptionnel au regard des centaines de milliers de « Ritals » vivant paisiblement sur l’ensemble du territoire français.
C’est après la Guerre 14-18 que les Italiens ont commencé à prendre toute leur part dans la vie politique, économique et sociale de la France, mais aussi dans la vie artistique. On ne compte plus les Italiens ayant réussi en France en raison de leur compétence et de leur talent. En plus ils y ajoutaient un charme et une joie de vivre qui donnaient tout son sens à cette formule de Jean Cocteau : « Les Italiens sont des Français de bonne humeur ».